Celui que l'on ne nomme pas...

Publié le par Marion&Damien LIABOT


Il est des passés que l’on souhaite oublier, des personnes que l’on aimerait voir disparaître de notre histoire… L’Argentine a décidé de ne pas se souvenir de cet homme !

Né à Rosario en 1928, nous pensions toutefois qu’il serait érigé, ici, en héros, en demi-dieu. Rien de tout cela… Une pauvre pancarte au pied de sa maison natale, quelques posters (dont celui reprenant la célèbre photo d’Alberto Korda) vendus dans des kiosques à journaux et basta !

Celui qui a mené la révolution cubaine au côté de Fidel Castro, celui qui disait que : « Seule une révolution peut modifier l’ordre social et les injustices… » a été gommé de l’histoire de son propre pays…Les mots sont forts, mais ils sont à la hauteur de notre surprise et de notre déception.

Rosario est aussi la « cuna de la bandera » (le berceau du drapeau), là où celui-ci a été brodé pour la première fois. Entre un révolutionnaire sanglant et un très beau drapeau national, il semble que la ville a choisi ses couleurs…

Pour l’anecdote, je garderai en souvenir cette dame d’une cinquantaine d’année à qui je demande : « Y a t il un musée dans sa maison natale ? » et qui me répond : « Je ne sais pas, je n’y suis jamais allée… ». Elle aurait pu me dire aussi qu’elle ne savait pas de qui je lui parlais. Ouf !

Il a mené sa guerre et voici quelques belles lignes qu’il nous a laissées :

«  Laissez-moi dire, au risque de paraître ridicule, que le vrai révolutionnaire est guidé par un fort sentiment d'amour. Il est impossible de penser à un authentique révolutionnaire qui ne possède pas cette qualité. Les dirigeants de la révolution ont des enfants qui commencent à parler mais qui n'apprennent pas à appeler leur père par leur nom ; ils ont des femmes dont ils doivent être séparés, ce qui fait partie du sacrifice général de leur vie pour le succès de la révolution ; le cercle de leurs amis est strictement limité au nombre de leurs compagnons révolutionnaires. Il n'y a pas de vie en dehors de la révolution. Dans ces circonstances, on doit avoir une grande humanité et un fort sens de la justice et de la vérité pour ne pas tomber dans un dogmatisme extrême ou une froide scolastique, dans une isolation des masses. Nous devons nous efforcer chaque jour que cet amour de l'humanité vivante soit transformé en accomplissements réels, en actes qui servent d'exemple, en une force changeante.»

Repose en paix, el Commandante…

Pour en savoir plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Che_Guevara
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